mardi 12 mai 2020

"marcotter" et "margotter"

Bonjour à tous,

Voilà presque un an que le blog est "confiné", et je le regrette... Pour autant, je ne souhaite pas l'abandonner complètement. Il est parti d'une intention qui m'a beaucoup plu fut un temps, et j'aimerais le redémarrer doucement, si je peux toujours compter sur votre fidélité. Et quoi de mieux que cette semaine du 11 mai pour le "déconfiner" ! (Attendez tout de même quelque temps avant de jouer ce mot dans notre jeu, a priori pas avant 2022.) Pour l'occasion, ce n'est pas un mais deux articles courts que je vous propose aujourd'hui sur le thème des faux amis, ces mots qui se ressemblent sans s'assembler dirons-nous !

Intéressons-nous d'abord à deux verbes piégeux, marcotter et margotter, dont le premier est transitif et le second est intransitif. Nous verrons également quelques particularités autour de ces faux amis.


Si vous ne connaissez pas ces deux verbes, les illustrations ci-dessus vous donnent déjà un indice sur leur signification. Je ne vais bien sûr pas vous laisser languir et vous délivre les définitions séance tenante !

En horticulture, le marcottage (construction : carottage+M) est un mode de multiplication des végétaux sur une partie aérienne d'une plante mère. Vous l'avez deviné, le verbe transitif marcotter est donc le fait d'effectuer le marcottage. On signalera qu'une marcotte (construction : carotte+M ou encore marotte+C tout simplement) est un organe aérien (tige, branche) d'une plante, qui développe des racines au contact de la terre. Le marcottage peut être naturel ou bien artificiel comme pour les vignes. Enfin, dans le cas particulier des vignes justement, le marcottage s'appelle aussi le provignage, et on emploie le verbe provigner (v.t. ; construction de provigné : ivrogne+P... avec modération, on rappelle !).

Marcottage d'un pied de glycine
Provignage

Vous avez peut-être reconnu une caille sur la deuxième illustration en début d'article (sauf si vous êtes un bien piètre ornithologue comme moi), et pour cause : la caille carcaille. Amusant non ? (Tel le hibou bouboulant !). Le verbe carcailler n'est toutefois que l'un des multiples se rapportant au cri de la caille : margotter ou margoter qui font l'objet de notre attention dans cet article, mais aussi margauder (assez ressemblant ; anagramme : madrague, qui accepte le pluriel), cacaber, et courcailler (dont seul le participe passé courcaillé est susceptible d'apparaître dans notre jeu ; sous-tops : couraillé/loculaire). Tous ces verbes, comme tous les verbes se rapportant aux cris d'animaux par ailleurs, sont bien sûr intransitifs.

En voilà une autre !

En résumé, on retiendra surtout :
  • que marcotter est transitif et s'écrit avec deux T uniquement, et le nom associé est le marcottage ;
  • que margotter ou margoter est intransitif.
Je n'ai hélas pas de moyen mnémotechnique à vous livrer pour bien différencier ces deux verbes, mais comme souvent, connaître leur signification devrait vous éviter de vous emmêler les pinceaux !

Bonne journée !

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